La cueillette en libre-service, c’est quoi ?

Chaque année, deux champs, l’un à l’entrée du village de Tressin, entre Villeneuve-d’Ascq et Baisieux, l’autre à Villeneuve-d’Ascq, derrière le Moulin d’Ascq, sur la route qui mène à Sainghin-en-Mélantois, fleurissent de tulipes à partir de la fin mars et jusque fin mai. Chacun peut se garer (un espace est prévu pour le stationnement), se saisir de l’un des petits couteaux laissés à disposition, couper le nombre de fleurs qu’il souhaite et se faire un bouquet. Il suffit ensuite de se référer au tarif affiché (0,50 centime la tige, 10 euros les 22 tiges) et de glisser son dû dans la tirelire. Pas de contrôle, pas de caissier. Tout est basé sur la confiance.

À Tressin, on cueille ses fleurs, on met l’argent dans la tirelire et on s’en va.
À Tressin, on cueille ses fleurs, on met l’argent dans la tirelire et on s’en va. – PHOTO FLORENT MOREAU LA VOIX DU NORD

Qui se cache derrière ces cueillettes ?

À Tressin, on cueille ses fleurs, on met l’argent dans la tirelire et on s’en va.
À Tressin, on cueille ses fleurs, on met l’argent dans la tirelire et on s’en va. – PHOTO FLORENT MOREAU LA VOIX DU NORD

C’est la Cueillette Fleurie qui est gestionnaire de ces deux lieux, devenus une sortie tantôt solitaire, tantôt familiale, où les grands-parents emmènent les petits-enfants faire des bouquets le mercredi. Créée par un trentenaire, Baudouin Bonduelle, habitant de Cassel, l’entreprise gérait à l’origine 25 champs dans toute la région, qui donnaient toutes sortes de fleurs (glaïeuls, pivoines, tournesols) : « J’ai voyagé pour voir ce qui se faisait ailleurs avec l’envie de promouvoir le milieu agricole en milieu urbain, et j’ai choisi les fleurs, différentes des fruits et légumes, car il y a une notion de plaisir. » Mais depuis, Baudouin Bonduelle a repris la ferme de son père et, faute de temps, a décidé de ne poursuivre son activité que sur trois parcelles, dont les deux métropolitaines citées, désormais gérées par un agriculteur tressinois.

Et ça fonctionne ?

À chaque saison, plusieurs dizaines de milliers bulbes sont plantées en octobre, pour une unique floraison (autrement dit, une fois que tout est coupé, c’est fini). Les deux parcelles tressinoises et villeneuvoise ne donnent plus que des tulipes – « c’est l’une des fleurs préférées des consommateurs, elle a besoin du froid pour pousser, et la diversité des coloris permet d’avoir un joli champ ». L’intérêt économique pour le consommateur est évident. Un bouquet de 22 tulipes chez le fleuriste va plutôt tourner autour des 25 euros (contre 10 euros ici donc). Pour Baudouin Bonduelle, c’est aussi une affaire : « Les gens jouent le jeu, ils sont honnêtes. Je le vérifie par rapport à une matrice qui me permet de calculer le rendement. » Le montant de la recette restera confidentiel. La caisse est hautement sécurisée et relevée régulièrement. À ce jour, aucun incident n’est à déplorer. « Donner sa confiance aux gens, ce n’est pas être utopiste, c’est juste être humain », assure-t-il.

Premier champ à l’entrée du village de Tressin, entre Villeneuve-d’Ascq et Baisieux ; second champ à Villeneuve-d’Ascq, derrière le Moulin d’Ascq, sur la route qui mène à Sainghin-en-Mélantois. Cette chronique est reproduite aussi scrupuleusement que possible. Pour émettre des observations sur cet article autour du sujet « Tressin », prenez les contacts affichés sur notre site internet. Beaucoup de réponses sont données par ce post relayé par mairie-tressin.org qui traite du thème « Tressin ». Le site mairie-tressin.org a pour objectif de publier différents articles sur la thématique Tressin éditées sur internet. Il est prévu de nombreux autres articles sur le sujet « Tressin » bientôt, on vous incite à visiter notre site aussi souvent que possible.